IYAWO ASSOCIATION

Un procès fictif au service de la sensibilisation : IYAWO et l’Ambassade de France unis contre les violences basées sur le genre

Le 28 février 2025, l’association IYAWO, avec le soutien de l’Ambassade de France au Togo, a organisé un procès fictif à l’Institut Français du Togo. Cet événement, conçu comme un outil pédagogique et de plaidoyer, avait pour objectif de mettre en lumière les réalités juridiques entourant les violences basées sur le genre (VBG) et d’encourager une prise de conscience collective.

Une mobilisation engagée. Avec la participation de plus de 300 personnes, parmi lesquelles des représentants d’institutions, des acteurs de la société civile, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des étudiant-es et citoyen-nes engagé-es, et des acteurs invités de l’Afrique et d’Europe, cette initiative s’inscrit dans la continuité de la campagne « Stop aux violences : Pour elles, avec vous ». Cette campagne, lancée en décembre dernier, vise à sensibiliser et à mobiliser autour de la lutte contre les violences basées sur le genre. L’objectif est d’innover dans la lutte et de mettre en place de nouvelles initiatives pour atteindre de nouveaux publics et élargir la prévention.

Un outil de sensibilisation et de formation. Plus qu’une simple mise en situation, ce procès fictif a permis d’approfondir la compréhension des mécanismes de protection et de recours disponibles pour les victimes. À travers des débats interactifs et une mise en scène fidèle aux procédures judiciaires, l’événement a réaffirmé l’importance du respect des droits des victimes et la nécessité d’une justice efficace.

La Directrice de l’Institut Français du Togo et Conseillère du Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC), Madame Myriam HABIL, a ouvert la cérémonie en saluant les efforts de sensibilisation de l’association IYAWO. Elle a exprimé l’espoir que ce procès fictif contribue à une prise de conscience collective et à une réduction des violences basées sur le genre.

Un message de la Présidente de IYAWO, femme de média et militante féministe, Madame Elisabeth APAMPA, a exprimé sa gratitude envers les partenaires et les participant·e·s. Elle a rappelé l’importance de telles initiatives dans la lutte contre les VBG, insistant sur la responsabilité collective face à ce fléau. Elle a également mis en garde contre le phénomène des « faux alliés », qui, sous couvert de soutien, et parfois à la tête d’institutions ou d’autres structures, perpétuent les inégalités.

Le procès fictif : une simulation réaliste et instructive

L’affaire jugée portait sur M. Elom, fondateur et directeur de l’ONG « Zéro VBG », accusé de harcèlement sexuel et de tentative de viol sur une stagiaire. La mise en scène s’est déroulée en trois phases :

  1. L’interrogatoire, au cours duquel l’accusé, la victime et les témoins ont été entendus.
  2. Les plaidoiries, permettant d’exposer les arguments du ministère public, de la défense et des avocats de la victime.
  3. Le délibéré, aboutissant à un verdict en faveur de la victime, illustrant l’importance d’une justice forte et engagée.

Un plaidoyer artistique : le concours d’art « Ne minimisons pas le sexisme, ça détruit » En parallèle du procès, un concours artistique a mis en avant l’expression artistique comme vecteur de sensibilisation. Trois lauréats ont été primés :

  • Dessin : M. ALFA Abdou Kérim
  • Photographie : Mme MENSAH Ayaba Lina Florence
  • Peinture : M. SEGBEAYA Giovanni

Reconnaissance des acteurs du procès fictif. Les 23 participant-es du procès fictif ont été félicités pour leur engagement et ont reçu des attestations de mérite. Madame AGBAGLA, juge d’instruction et présidente du jury, a salué la crédibilité de l’exercice et rappelé l’importance du travail judiciaire pour protéger les victimes de VBG.

La soirée s’est achevée sur un temps d’échanges interactifs, permettant aux participant-es de partager leurs impressions et recommandations pour renforcer l’accès à la justice pour les victimes. Cet événement a réaffirmé l’engagement de IYAWO, de sa présidente Elisabeth APAMPA et de ses partenaires dans la lutte contre les violences basées sur le genre, tout en ouvrant la voie à de nouvelles actions de sensibilisation et de plaidoyer.

Lire le Rapport ici

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